Vous êtes bricoleur, motivé, et vous aimeriez poser vos propres panneaux solaires pour produire votre électricité ? Bonne nouvelle : c’est parfois possible. Mauvaise nouvelle : ce n’est pas toujours une bonne idée. En 2025, le matériel devient de plus en plus accessible, mais les règles de sécurité et les contraintes administratives restent bien réelles. Voici tout ce que vous devez savoir avant de monter sur le toit et d’installer un panneau solaire soi-même.
Oui, on peut installer un panneau solaire soi-même… mais pas n’importe comment
Tout dépend du type d’installation que vous envisagez. En voici les grandes catégories :
- Kit plug & play : Oui, c’est fait pour ça.
- Installation en toiture avec raccordement au réseau : Plus complexe.
Légalement, rien ne vous empêche de tout faire vous-même. Mais cela suppose :
- Une bonne maîtrise de l’électricité basse tension
- Le respect strict des normes NFC 15-100 et consorts
- Une déclaration préalable auprès du gestionnaire de réseau (Enedis)
- Une assurance habitation informée et acceptant ce type d’installation
En cas de malfaçon, vous risquez non seulement un incident électrique, mais aussi un refus de couverture en cas de sinistre.
Les cas où l’auto-installation est tout à fait envisageable
Les kits solaires plug & play
Ces kits sont conçus pour l’autoconsommation légère en maison ou en appartement. Ils sont :
- À poser au sol, sur un balcon ou un abri
- Branchables sur une prise classique (schuko)
- Vendus préassemblés et souvent accompagnés d’une appli mobile
Pour une puissance inférieure à 800 W, aucune déclaration n’est obligatoire.
Prix : entre 400 et 1 200 €, selon la marque (Beem, Sunology, Supersola).
Les installations en site isolé (off-grid)
Si vous possédez une cabane, un abri de jardin, une tiny house non raccordée au réseau, l’auto-installation est souvent la seule option :
- Batteries, régulateur, onduleur à prévoir
- Gestion du stockage et protections
- Maintenance à votre charge
Une bonne solution si vous avez quelques compétences électriques et que la fiabilité absolue n’est pas critique.
Les limites du « tout faire soi-même »
Installer un panneau solaire n’est pas une simple affaire de tournevis, sur installer un panneau solaire soi-même. Voici les principaux risques :
- Risque électrique : court-circuit, surtension, incendie
- Fixation en toiture : étanchéité, poids, inclinaison… ça ne s’improvise pas
- Pas de qualification RGE = pas d’aides (MaPrimeRénov‘, primes CEE, etc.)
- Certaines assurances refusent de couvrir une auto-installation
- Difficultés en cas de revente de surplus au réseau : accès au consuel obligatoire
Un panneau mal installé peut perdre jusqu’à 30 % de rendement, voire être dangereux. Le risque d’économie à court terme peut coûter cher à long terme si vous installer un panneau solaire soi-même et que l’installation a été mal réalisée.
L’alternative rassurante : l’installation semi-accompagnée
Bonne nouvelle : il existe un entre-deux entre le 100 % soi-même et le tout professionnel.
De nombreuses marques ou artisans proposent :
- Des kits pré-assemblés avec guides ou tutoriels vidéo
- Une assistance à distance (visioconférence, hotline technique)
- Un contrôle final effectué par un installateur certifié
Vous posez, ils vérifient. Cela permet parfois de bénéficier des aides publiques tout en réduisant la facture.
En résumé : pour qui, pour quoi ?
Situation | Auto-installation recommandée ? |
Kit plug & play < 800 W | Oui |
Site isolé sans accès au réseau | Oui, si à l’aise avec l’électricité |
Toiture avec revente au réseau | Non, installation pro recommandée |
Demande de prime / crédit d’impôt | RGE obligatoire |
Projet > 3 kWc | Trop complexe seul |
Quelques conseils avant de vous lancer
- Évaluez vos compétences réellement : une erreur en courant continu peut être grave
- Formez-vous : MOOC, forums, tutoriels de qualité
- Testez avec un petit kit avant de viser plus gros
- Lisez les notices techniques et les normes avant tout achat
- Prévenez votre assurance quelle que soit la taille du projet
Conclusion
Installer un panneau solaire soi-même est tout à fait possible, mais à condition de respecter les règles de sécurité et les limites techniques. Pour les petits kits plug & play ou les installations en site isolé, c’est une excellente porte d’entrée dans l’autoconsommation. Mais dès que le projet prend de l’ampleur, qu’il implique le réseau ou une demande de subvention, mieux vaut faire appel à un professionnel qualifié. N’oubliez pas : le soleil est gratuit, les erreurs de montage ne le sont pas !